Amal Berrada
Dans l’aurore de mes pensées
Je m’abstiens de philosopher
La brumaille des menées
Qui me laissent bourrellée,
Je prêche dans le désert
des liens dont je suis fière
lourd devient mon fardeau
face à la mouture des maux,
Esseulée dans mon petit coin
J’ opine la rancœur de certains
Qui siégeaient dans mon coeur
Et alimentaient mon bonheur,
Je ne pus calmer mon émoi
Qui se cultive de plein droit
Ma bonne foi ne faisant défaut
Dans aucun récit de mes mots,
Face à la marée des doutes
les remords qui me hantent
Je m’engloutis dans le silence
n’aspirant à aucune clémence.
Je ne sais guère jusqu’a quand
La lassitude prendra son élan
Dans mon esprit et mon corps
Découragés par l’ironie du sort,
Le rideau clôture si tôt la scène
la vie n’étant nullement pérenne
le passage demeure provisoire
les décors étant fort dérisoires.